lundi 28 octobre 2013

◊ Semaine 3 ◊


Lundi 28 octobre

Nous arrivons à Turquoise bay (Ningaloo Cape Range Park). La région est idéale pour faire du snorkeling. On nous conseille de commencer sur la partie de droite où il y a moins de courants. Après un petit déjeuner très light "pan cakes" et "peanut butter", nous nous enduisons de crème solaire et nous faisons notre première expérience de snorkeling avec le matériel loué au visitor center.

Nous avons passé plus d'une heure à admirer des myriades de poissons multicolores qui dansent sur des coraux de formes diverses et une belle raie pastenague (stingray) qui se cachait dans le sable.


Alexandre a même vu furtivement un requin d'environ 1m20 mais il a disparu si rapidement qu'il n'a pas eu le temps de reconnaître si c'était un black spoted et encore moins de faire une photo … 




Mardi 29

Aujourd'hui nous sommes bien en pensée avec mon papa Marcel qui fête un beau chiffre doublement infini … 88! et nous lui souhaitons infiniment autant de bonheur.
Comme nous avons parqué et dormi sur la plage (North Mandu / Ningaloo / Exmouth Cape Range national park), les oiseaux ne nous ont pas réveillé à 5h du matin… on a pu faire la grâce mat. jusque vers 8h où un goéland a décidé de jouer au kangourou sur notre motor home c'est à dire de parcourir de long en large le toit de 7m50 en faisant des tagaclop, tagaclop avec ses pieds palmés… les résonances de tout l'habitacle donnaient l'impression que c'était un kangourou! Ces ressorts sur pattes, on les voit partout. Le matin, ils s'approchent de nous. On voit souvent des oreilles dépasser des dunes. Vers midi, ils prennent le frais à l'ombre des buissons. A la tombée du jour ils s'approchent de la route et on risque souvent de les écraser. Ce qui ne nous est heureusement pas encore arrivé.

Nicole prépare un bon café pendant que je fais un brin de gymnastique et qu'Antoine fait quelques exercices dans sa méthode "English in mind".
Je fais un brin de causette avec Craig un sympathique gardien volunteer de notre emplacement pour 10 campers au bord de l'eau. Il vit l'aventure avec sa femme et ses deux filles de 7 et 9 ans pendant deux ans en travaillant ça et là comme bénévole. Les filles suivent le programme "home school" et il paraît qu'elles ont tellement progressé qu'au bout de six mois, elles avaient déjà fini le programme de leur année scolaire. On apprend par la radio de Craig que Turquoise Bay est exceptionnellement fermée à cause d'une attaque de requin la veille… ça s'est passé juste à côté de là où l'on s'est baigné… Il faut croire que le requin a préféré mordiller l'avant bras grassouillet d'une dame parait-il d'un certain âge que mon maigre mollet... Dommage que la plage soit fermée car nous voulions justement retourner snorkeler dans la partie gauche de Turquoise Bay, le "drift" où l'on peut se laisser dériver par le courant tout en admirant les coraux.

Par contre, grâce au bons conseils de Craig, nous avons pu nous rendre dans un "secret spot" sur une plage qui ne figure sur aucun plan où nous avons pu observer des tortues. (1 km au sud de Tantabiddi) il y en avait des dizaines, certaines étaient en train de s'accoupler… et cela faisait un drôle de tango puisque les vagues les faisaient rouler parfois sur la plage ce qui ne les empêchaient pas de rester bien enlacées. (La vidéo figure parmi les photos de la galerie 2)

Au coucher du soleil, nous sommes montés sur une colline près du phare et nous avons pu voir deux baleines souffler un beau jet d'eau à faire pâlir celui de Genève…
Journée bénie. We count the blessings…




Jeudi 31

Nous plongeons dans Coral Bay le matin et nous sautons dans les dunes au coucher du soleil 





ve 1er novembre

Nous arrivons sur une plage assez sauvage: Warroora où il n'y a que deux pêcheurs avec leur van et leur bateau en train de lutter contre un vent à décorner les boeufs … Pas facile de lancer son "bait" (appât) contre un vent à 60kmh sans se prendre l'hameçon en retour dans la figure ou pire … La mer est fraîche mais je me décide d'aider un des pêcheur en allant déposer sa ligne en nageant environ 200 m contre les vagues et le vent. Il me remercie avec une bière bien fraîche… Avec ce vent, on ne fera pas une soirée grillade autour du feu de camp … Nous jouerons un peu de ukulele à l'abri devant le risotto qui mijote dans le camping-car.

Samedi 

retour à Coral Bay. Cet après-midi nous avons pu monter à bord d'un bateau à fond plat en verre pour admirer les coraux et tous ses habitants gracieux et espiègles… ensuite le bateau s'est arrêté à un endroit particulièrement enchanteur et avons pu nager au millieu d'un décor digne des meilleurs documentaires du capitaine Cousteau… Certains coraux étaient comme des choux fleurs, d'autres comme des immenses roses des sables … un rêve!
On reprend la route rouge si ardente qu'on a l'impression de rouler sur de la lave… Notre rafraîchissement aquatique ne fait hélas que brièvement son effet et Nicole fait remarquer qu'on passe vraiment d'une extrême à l'autre. Les nuits sont fraîches comme dans le désert, on dort avec duvet! les matins sont printaniers jusqu'à 8h puis commence les flammes de l'enfer… On vient de passer le Tropique du Capricorne.

Sur les conseils d'un volontaire au look de pirate-baroudeur, on décide de poursuivre sur une piste poussiéreuse et ondulée jusqu'à la Waroorra Homestead station où, pour la première fois de notre vie, on se retrouve né à né avec 14'000 moutons en attente ou en train de se faire tondre. It's "Shearing season". Dans un grand hangar on observe 6 virtuoses de la tonte travailler à la chaîne. Comme ils sont payés à la bête ($ 2.50 par mouton) ils ne seront pas tous très attentionnés avec les animaux… Le shearer le plus rapide arrive à 200 moutons par jour! 
di 3 Shark BayHamelin Pool, Telegraph station, Stromatolithes
Merveilleuse rencontre avec Trisha Cox une Irlandaise passionnée d'histoire et de relations humaines qui tient le café de Telegraph Station depuis 12 ans. Elle n'a pas eu la vie facile. En 2011 son ami et compagnon depuis 26 ans décède subitement et à Noël, la maison qu'elle venait de refaire a pris feu… Ce traumatisme ne l'empêche pas de garder un rayonnement hors du commun et une passion pour les stromatolithes et tout ce qui touche à l'histoire.